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HEDO LA DANSE À CORPS ET À PEAU

HEDO LA DANSE À CORPS ET À PEAU

Il y a des danseurs étoiles; et il y a HEDO… Eux sont quatre soleils d’ébène, mus par le sable noir volcanique de leur île, là où tout a commencé…
HEDO pour hédonisme, le plaisir à l’état pur..

Crédits photos : © Marvin Fauchi, © Boris Mvondo, © Barbara Keller.

Le Collectif HEDO c’est quatre jeunes guadeloupéens de 24 ans : Lisa Ponin, Kenyah Stanislas Mickaël Top et Naomi Yengadessin. Ils ont choisi la danse comme moyen d’expression et en ont fait leur vocation. Tour à tour danseurs et chorégraphes, ils sont issus de l’association Correspon’danse avec qui ils ont fait leur parcours de professionnalisation. Aujourd’hui pluri-diplômés, ils ont néanmoins fait le pari de s’ancrer dans leur île natale pour faire rayonner leur art. Nul besoin de s’installer à New York ou Paris, la troupe HEDO qui tire son nom de la philosophie hédoniste, bouge ses corps dans le plus beau des décors, entre le ciel et la terre de Karukera.

Leur rythmique particulière commence à faire trembler les scènes : celle de l’Artchipel à Robert Loyson, mais aussi celles de l’Hexagone suite à des échanges et partages artistiques tels que «Le pin et le palétuvier», projet d’échange entre territoires, en collaboration avec l’association Landes Musiques Amplifiées.

Aujourd’hui, ils se définissent comme 4 corps dansants mais surtout conscients. Conscients d’un monde de diversité, d’un monde en nécessité. Pour eux, des messages doivent être exprimés, des questions méritent d’être soulevées mais surtout, une transmission doit s’opérer ; ainsi le collectif HEDO intervient aussi dans différents projets associatifs.

Sucres à corps chauds ~ « Sucres à Corps Chauds » est la deuxième création de la troupe HEDO après « Danse si t’es » en 2020. Ils travaillent également à leur prochain projet performatif « Diversions – Dix version » prévu pour 2024. Invitant à une réflexion autour des dogmes, de l’aliénation et du fatalisme culturel en Guadeloupe ; cette pièce chorégraphiée questionne sur un système de transmission générationnelle et de pensées fatalistes : Y a-t-il une manière de penser propre à notre territoire insulaire? « Sucres à Corps Chauds » sort donc des stéréotypes et porte la voix à travers les corps pour sensibiliser et ouvrir à d’autres possibles.

Crédits photos : © Marvin Fauchi, © Boris Mvondo, © Barbara Keller.

La première représentation intégrale de l’œuvre dansée « Sucres à corps chauds » s’est tenue en février dernier à l’Artchipel de Basse Terre, avec une création lumière d’Olivier Roger. La seconde a eu lieu en juin au centre Robert Loyson du Moule.

50 minutes suspendues, haletantes, où le souffle du public devient hors d’haleine, en écho à celui des quatre corps à la sueur ébène, quatre soleils noirs qui virevoltent, quatre talents qui encrent de leurs corps tout l’espace d’une scène totalement vierge de décor.

Leurs mouvements tantôt vagues ondulantes, tantôt rebelles et colériques, leurs rythmes doux ou électriques, leurs respirations parfois apaisées, parfois saccadées… Une fresque humaine dansée, chorégraphiée aux entrailles d’une jeunesse qui veut vivre sans partir, témoigner de son insularité caribéenne au plus haut du talent et de l’impétuosité…

Collectif HEDO, si vous ne les avez jamais vus, allez les voir danser…

Auteur : Barbara Keller

PLUS D’INFORMATIONS ~ Tél.: +690 690 07 65 00 ~ Mail :collectif.hedo@gmail.com

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